1.
RESUME
La
Fondation des Enfants Orphelins de la Rue (F.E.O.R) propose un programme
quinquennal sur les enfants orphelins, démunis ou abandonnés
de la rue de zéro a dix-sept ans (0-17). Ce programme améliorera
les conditions de vie de ces enfants de la rue au Mali et au Canada
ainsi que dans le reste du monde, et tentera de réaliser une
réduction durable de la pauvreté chez eux et de la mortalité
infantile chez les enfants de moins de six (6) ans.
Répondant
aux récentes analyses faites au Mali sur la situation des enfants
et des couches les plus défavorisées, et la demande
des groupes cibles, ce projet réalisera ce but à travers
(1) la construction d'un centre multidisciplinaire qui comprendra
: ( un orphelinat, un dispensaire, une bibliothèque, des ateliers
de formation professionnelle, des bureaux et un bâtiment pour
coopérant), (2) accueillir et encadrer de manière multiforme
vingt 20 enfants et même plus avec le temps; (3) assurer leur
survie : (héberger, nourrir, blanchir, habiller, faire les
suivis sanitaires physique et mental) par des professionnels bénévoles
de la F.E.O.R; (4) trouver des familles d'accueil prêtes à
assurer la relève de l'orphelinat ; (5) promouvoir le parrainage
et l'adoption des enfants de l'orphelinat sur la plan National et
International, (6) accueillir d'autres enfants pour combler le vide
de ceux qui sont déjà placés;
(7) étendre le projet de l'Orphelinat à chaque quartier
de la ville de Bamako au Mali; (8) étendre le projet de l'Orphelinat
dans tous les grands centres urbains du Mali.
La
F.E.O.R aura une responsabilité générale pour
le programme et supervisera la gestion et l'exécution, travaillant
d'une manière coopérative avec tous les partenaires
intervenant dans le même domaine au Mali et au Canada.
La
F.E.O.R mettra l'accent sur la réalisation des résultats
de l'impact clé suivant:
·
Diminuer le nombre d'enfants orphelins de la rue dans la zone du
projet
· Augmenter le pourcentage des enfants (garçons et
filles) orphelins inscrits à l'école dans la zone
du projet
· Augmenter le pourcentage des jeunes pour l'apprentissage
d'un métier
· Promouvoir les intérêts des enfants orphelins
de la rue
· Augmenter le pourcentage d'enfants de zéro à
six (0-6) ans complètement vaccinés à
100 % au niveau de l'orphelinat et dans la zone du projet
· Augmenter le pourcentage de l'allaitement maternel exclusif
pour les enfants en dessous de 4 mois à 80 % dans la zone
du projet
· Promouvoir le parrainage et l'adoption des enfants orphelins
de la rue à l'échelle nationale et internationale
2.
GROUPES
CIBLES
La
F.E.O.R accueille les groupes cibles constitués des enfants
de la rue, des enfants démunis, des enfants mendiants qui sont
âgés de zéro (0) à dix-sept (17) ans sans
discrimination de sexe, de race ou de croyances religieuses et notamment
des personnes qui sont défavorisées sur le plan affectif,
matériel, physique ou éducationnel.
Selon
diverses sources, le nombre d'enfants de la rue dans la grande métropole
de Bamako la capitale du Mali varie entre quatre mille (4000) à
six mille (6 000) dont la majorité est constituée de
garçons. Cependant, on note la présence des jeunes filles.
La plupart de ces enfants sont regroupés en bandes un peu partout
dans la ville de Bamako : la place du souvenir, la gare routière
de Sokoniko, la gare ferroviaire, la grande mosquée, la grande
cathédrale, l'autogare de Médina Coura, les marchés
de Médine , Dibidany et d'autres places en villes. Certains
exercent des petits métiers tels que cireur de chaussures,
porteur de bagages, d'autres excellent dans le vol, la violence, et
finalement sombrent dans l'alcool et la drogue.
3. HISTORIQUE
La
création de la F.E.O.R trouve ses causes profondes dans les
années cycliques de sécheresse de 1972-1973, aggravées
par celles des années 1984 -1985. Ces années de calamité
ont totalement déstructuré les économies déjà
assez maigres et les habitudes socioculturelles des populations du
Mali. La difficulté à se nourrir dans les campagnes,
villages ou villes (causes multiples) a amené une certaine
tranche de ces populations à migrer vers Bamako capitale du
Mali pour un meilleur avenir; ce qui a entraîné une explosion
démographique et grossi ses bidonvilles. Cette surpopulation
en plus de la dévaluation de la monnaie a entraîné
la pauvreté des familles, le chômage, la déscolarisation
des enfants issus de familles pauvres .
Ces
facteurs ont favorisé la délinquance juvénile,
et ses conséquences telles que le banditisme, l'utilisation
d'excitants comme la drogue sous toutes ses formes, l'alcoolisme,
la sexualité précoce etc.
Ces enfants sont laissés
à eux-mêmes, privés de tout, errant dans la ville,
gagnant leur droit à l'existence au prix de petits boulots
et de vol, fuyant dans la drogue, un quotidien sans espoir.
Au
Mali, 69 % de la population vivent au dessous du seuil de pauvreté
avec un salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) malien de
20.965 FCFA (environ $30 US) et un revenu annuel par habitant estimé
à 182.000 FCFA (environ $260 US). L'indice de la pauvreté
se situe entre 51 et 75% (Rapport National sur le Développement
Humain Durable, Mali, 1999) dans la zone du projet.
4.
SITUATION DES FEMMES ET DES ENFANTS AU MALI
Le
nombre de femmes et d'enfants vivant dans la pauvreté avec
moins d'un (1) $ par jour a considérablement augmenté.
Cette situation se manifeste sous plusieurs formes:
1)
Insuffisance de revenus et d'équipements de production;
2) Faim et malnutrition;
3) Mauvaise santé; accroissement des taux de morbidité
et de mortalité;
4) Difficile, voire impossible, accès à l'éducation,
à des services de santé;
5) Mauvaises conditions d'habitation, etc.
Environ
50% de la population du Mali n'ont pas accès à l'eau
potable ; 5,5 % des causes de mortalité infanto-juvénile
sont d'origine nutritionnelle ; 33 % des enfants maliens de moins
de 3 ans accusent un retard de croissance, 41 % souffrent d'une insuffisance
pondérale. Des milliers d'enfants meurent de malnutrition.
Moins d'une famille sur sept a accès à des soins de
santé à moins d'une heure de déplacement, et
seulement 25% de la population ont accès à l'eau potable.
De plus, les systèmes de drainage des eaux, de piètre
qualité, les déchets non ramassés et le manque
d'installations sanitaires ont causé la propagation de la malaria,
de la diarrhée et d'autres maladies. Le paludisme constitue
la première cause de mortalité et de morbidité
au Mali et sévit de façon endémique. Sa période
de haute prévalence (l'hivernage de Juin à Octobre)
coïncidant avec celle des activités du monde rural fait
de cette maladie un problème de santé publique majeur.
D'autres maladies endémiques telles que l'onchocerchose, la
dracunculose (en voie de disparition) ainsi que le choléra
et la méningite constituent aussi de graves problèmes
de santé publique.
Les
MST/SIDA, dans un contexte social où 65% de la population sont
analphabètes, progressent et atteignent des proportions inquiétantes.
Une évolution pessimiste est prévisible si des mesures
énergiques ne sont pas prises. Les causes de la mauvaise santé
de la population malienne sont multiples. L'environnement insalubre
et les comportements néfastes à la santé, le
faible niveau d'éducation et d'utilisation des services préventifs,
de même que les dysfonctionnements du système sanitaire
sont parmi les facteurs les plus importants. En plus des maladies,
l'insécurité alimentaire est une préoccupation
constante pour une partie de plus en plus importante de la population
malienne.
Actuellement,
on note un nombre très croissant d'enfants vivant dans les
rues de Bamako et dans les autres grandes villes du Mali. La plupart
de ces enfants sont des orphelins, des enfants issus de familles démunies,
de couples divorcés, des enfants abandonnés, des enfants
fuyant l'autorité et la violence parentales, ceux fuyant les
violences et sévices des maîtres coraniques auxquels
ils ont été confiés.
Ils
vivent dans des conditions très difficiles et précaires.
La nuit, la majorité de ces enfants dorment sous les hangars
des magasins ou sur des terrains vagues. Il sont exposés non
seulement aux intempéries diverses telles que le froid, la
pluie, l'harmattan, mais aussi aux maladies (rougeole, méningite,
paludisme, gale, etc.
). Dans la journée, ils sont laissés
à eux- mêmes et errent dans la ville à la recherche
d'un petit travail, d'argent et de nourriture. Ces enfants, venus
des campagnes, des villes, des villages environnants ou lointains,
ont vite grossi les bidonvilles de la métropole. Ce bouleversement
sans précédent dans l'histoire de ces communautés
a été le premier signal qui a entraîné
une alerte rouge. D'où l'idée de créer une Fondation
par Monsieur Modibo KONÉ pour venir en aide aux enfants orphelins,
démunis, défavorisés et abandonnés qui
vivent dans la rue a germé en 1996.
La
distribution de la soupe populaire aux enfants orphelins, démunis,
abandonnés et mendiants de la rue a débuté la
même année devant des églises et mosquées
à Bamako (Mali).
Informations
et Statistiques Relatives au Mali
Au
Mali, 69 % de la population vit au dessous du seuil de pauvreté
avec un Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) malien de
20.965 FCFA (environ $30 US) et un revenu par habitant estimé
à (environ $260 US)
Le
nombre de femmes et d'enfants vivant dans la pauvreté a considérablement
augmenté.
Cette situation se manifeste sous plusieurs formes:
1)
Insuffisance de revenus et d'équipements de production;
2) Faim et malnutrition;
3) Mauvaise santé;
4) Difficile, voire même impossible, accès à
l'éducation, à des services de santé;
5) Accroissement des taux de morbidité et de mortalité;
6) Mauvaises conditions d'habitation, etc.
Environ
50% de la population du Mali n'a pas accès à l'eau potable
; 5,5 % des causes de mortalité infanto-juvénile sont
d'origine nutritionnelle ; 33 % des enfants maliens de moins de 3
ans accusent un retard de croissance, 41 % souffrent d'une nsuffisance
pondérale.
Le
paludisme constitue la première cause de mortalité et
de morbidité et sévit de façon endémique.
Sa période de haute précellence (l'hivernage de Juin
à Octobre) coïncidant avec celle des activités
du monde rural fait de cette maladie un problème de santé
publique majeur. D'autres maladies endémiques telles que l'onchocerchose,
la dracunculose (en voie de disparition) ainsi que le choléra
et la méningite constituent aussi de graves problèmes
de santé publique.
Les
MST/SIDA, dans un contexte social où 65% de la population est
analphabète, progressent et atteignent des proportions inquiétantes.
Une évolution pessimiste est prévisible si des mesures
énergiques ne sont pas prises.
Les
causes de la mauvaise santé de la population malienne sont
multiples. L'environnement insalubre et les comportements néfastes
à la santé, le faible niveau d'éducation et d'utilisation
des services préventifs, de même que les dysfonctionnements
du système sanitaire sont parmi les facteurs les plus importants.
5.LES
DOMAINES D'INTERVENTION ET SECTEURS PRIORITAIRES:
En collaboration avec ses partenaires nationaux
et internationaux, la F.E.O.R soutient des projets au Mali, réalise
des stages de solidarité et de développement pour les
jeunes et adultes d'ici et sensibilise la population aux enjeux du
développement international.
Les principaux secteurs d'intervention et domaines dans lesquels la
F.E.O.R réalise des projets sont :
*Santé |
* Arts et la Culture |
* Agriculture
* Environnement
* Industries
*Coopération |
* Sécurité alimentaire |
* Jumelage |
* Éducation |
* Formation |
* Famille |
* Alphabétisation |
* Éducation en matière de santé familiale |
* Femme et économie : micro –
entreprise, micro – crédit, |
* Renforcement institutionnel des organisations
locales |
6.
Organigramme de la FEOR
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